Jean Giono

Biographie

Jean Giono est un homme simple. Il résume sa personnalité avec ses propres mots : « Le bonheur est une recherche. Il faut y employer l’expérience et son imagination ». Voilà tout Giono. La recherche du bonheur.

L’auteur est né à Manosque en 1895. Son père est libertaire et l’influence grandement. Giono ne quitte que très peu sa ville natale et la Provence, qu’il aime passionnément. Il travaille tout d’abord dans une banque qu’il quitte en 1929 au moment du succès rencontré par la parution de Colline et de Un de Baumugnes chez Grasset.

Il participe à la guerre de 14/18 et la raconte dans un ouvrage poignant Le grand troupeau. Il y établit un parallèle douloureux et sublime entre le passage des troupeaux et le départ des hommes au front en autant de troupeaux humains. L’œuvre de Giono sent la sueur, la garrigue et la lavande, elle résonne du chant des cigales et du tocsin. Il écrit sans fin, des romans, des essais, des articles.

Avec les premiers revenus tirés de la vente de ses livres, il s’offre à Manosque, Lou Paraïs, une petite maison qu’il va agrandir, aménager toute sa vie durant. Giono est un conteur doublé d’un poète. On se laisse porter par sa plume. Ses romans captent votre imaginaire et vous transportent dans son monde. Giono se bat contre la guerre et pour la paix, contre les dictatures, les injustices de tous ordres.

C’est un homme généreux. Il est même arrêté pour ses convictions à la veille de la Deuxième guerre mondiale. Ses prises de position, la guerre font que peu à peu l’auteur est laissé de côté. Les ventes baissent. On l’accuse de sympathie pour Vichy en raison de son amour pour la terre, pour l’artisanat, on oublie son attitude héroïque, l’accueil de juifs, de réfractaires, de communistes chez lui. Il va trouver un nouveau départ.

Entre 1945 et 1951 il écrit huit romans et plusieurs récits. Le succès du Hussard sur le toit le ramène sur le devant de la scène. L’écrivain se consacre désormais uniquement à l’écriture, dans sa maison. Il touche à tous les genres, il assiste même au procès Dominici sur lequel il écrit de nombreuses notes. Il meurt en 1970. Un Centre lui est désormais consacré à Manosque .

Eléments de bibliographie
Impossible de lister ici toutes les œuvres de Jean Giono, auteur prolifique. Parmi celles-ci citons :

  • Colline, 1929
  • Regain, 1930
  • Le Grand Troupeau, 1931
  • Le Chant du Monde, 1934
  • Un Roi sans divertissement, 1947
  • Le Hussard sur le Toit, 1951
  • Le Moulin de Pologne, 1952
  • Le Bonheur fou, 1957
  • L’Iris de Suse, 1970

Et tant d’autres…

Découvrir

Lou Paraïs est perché à flan de colline à Manosque. C’est une maison assez simple toujours habitée par Sylvie Giono, l’une de ses filles.
L’adresse est un vrai clin d’œil : Montée des vraies richesses ! Cela ne s’invente pas. Le jardin est un havre de paix où l’auteur aimait se reposer. L’ensemble a été préservé.
Ses centaines de livres, les tableaux offerts par ses amis peintres Bernard Buffet, Lucien Jacques, Yves Brayer sont toujours là. On y respire une sérénité studieuse et familière. Le marteau de cordonnier trône toujours sur la table de repasseuse de sa mère, table qui lui servait de bureau. Et des livres, toujours des livres…
Telle était la vie de l’auteur. Complexe et riche. Une vie d’homme. L’Association des Amis de Giono a le privilège d’occuper deux pièces de ce paradis. Elle organise parfois des événements exceptionnels dans ce lieu.

Visiter
Manosque est une ville traditionnelle et magnifique des Alpes-de-Haute-Provence. Une balade dans les ruelles de la vieille ville s’impose .
Non loin de là vous pourrez vous reposer au Couvent des Minimes et partir visiter la superbe région, les plateaux de lavande de Valensole, l’abbaye de Ganagobie, le Parc naturel du Verdon ou bien pousser jusqu’à Digne-les-Bains ou encore jusqu’à Sisteron.

La Provence est tellement belle… Vous n’aurez que l’embarras du choix !

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